27/01/2008

Une nouvelle version pour AMI Enterprise Intelligence

6ee622e420cb3c1ac317af45f6e4e6ba.jpg Le lancement d’une nouvelle version d’un produit logiciel est un moment important pour un éditeur de logiciels. Fruit d’une réflexion prenant en compte les attentes de ses clients mais aussi de sa propre perception de l’évolution de son marché, toute nouvelle version est un pari, renouvelé tous les 12-16 mois. Qui plus est dans un domaine comme Internet dont la vitesse de développement a de quoi surprendre !

Un pari ? En 2005, AMI Software, qui s’appelait « Go Albert », en a fait un, misant sur le concept d’Intelligence d’entreprise. Ce que beaucoup auraient pu prendre pour une coquetterie sémantique, voire un des « magic words » dont l’industrie informatique raffole, s’avère être une tendance forte du développement des systèmes d’information.

Que constate-t-on depuis bientôt dix ans? Une explosion de données, notamment textuelles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise et dont la connaissance est essentielle à la maitrise de son environnement. Il y a une dizaine d’années, ces informations se limitaient à celles qui circulaient sur quelques titres de presse, c-à-d … à quelques photocopies. Le développement du Web et de sa première génération a conduit à une augmentation significative des informations disponibles en « mettant en ligne » celles qui l’étaient auparavant sous forme imprimées ou au mieux dans des bases de données propriétaires.

Le développement de la deuxième génération du Web a conduit à une explosion de ces données. Qui parle d’une entreprise aujourd’hui ? Tout le monde : elle-même évidemment et beaucoup plus qu’avant, la presse bien sûr, mais aussi ses clients, ses partenaires, des « influenceurs », ses concurrents, ses collaborateurs, ses anciens employés, etc. Et en interne, ce phénomène n’a fait que se développer : mails, notes, outils collaboratifs, intranets et portails d’entreprise, etc. ont largement contribué à ce développement.

Que faire de ces masses d’informations ? Deux options : les ignorer ou au contraire les exploiter intelligemment afin de constituer un véritable capital pour l’entreprise. En introduisant AMI Enterprise Intelligence notre entreprise a fait ce pari, favorisant le partage et la valorisation de ces nouvelles données, peu ou pas structurées, garantissant que toute information clé pour l’entreprise et circulant sur Internet serait connue et enfin, introduisant un nouveau mode de visualisation reposant sur la personnalisation à la façon d’un tableau de bord.

Pari qui semble gagné au regard des excellents résultats de la société en 2007 et de l’intérêt sans cesse croissant de grands groupes pour cette stratégie, comme l’a montré la SNCF en décembre dernier ou de PMEs innovantes comme le laboratoire pharmaceutique Lyocentre, il y a quelques jours. Alors, une nouvelle version d’AMI Enterprise Intelligence pour continuer dans cette voie ! A découvrir sur le site www.amisw.com, notamment à travers le communiqué de presse et très bientôt, en « live ».

Alain Beauvieux

15/01/2008

Microsoft rachète le norvégien FAST

74366b5f9e2bc0e0f4835c16170ce5eb.gif Cette annonce la semaine passée a surpris car le secret était bien gardé. Chez AMI Software, nous sommes assez bien outillés pour suivre les acteurs de notre domaine, et nous ne l’avions pas anticipé. Comme personne, d’ailleurs, ce qui prouve surtout que le secret était assez récent !

La bonne question à se poser est de savoir ce qu’a racheté Microsoft pour 1,2 Milliards d’euros.

La compagnie FAST ? Certainement pas. FAST est un acteur majeur (#2 mondial) des moteurs de recherche pour entreprise, c’est-à-dire un nain pour l’industrie informatique : en 2006, bonne année de l’éditeur (1), la compagnie emploie 600 personnes pour un chiffre d’affaires de 162M€. La même année, Microsoft employait 60 000 personnes et générait 44282M$, soit environ 36900M€ (au cours de l’époque) soit 227 fois plus de FAST !

La base client ? Avec 3500 clients FAST dans le monde, ce qui est respectable, cette base n’a pas beaucoup d’importance pour Microsoft qui est en situation de quasi-monopole dans le marché des PC et contrôle un tiers du marché des serveurs d’entreprise.

La technologie ? Manifestement oui. Celle de Fast est parfaitement respectable et il faut bien admettre que le moteur «Search Server» livré avec Windows gagne à ne pas être utilisé ! Or, dans le marché de l’entreprise, un autre acteur fortuné apparaît : Google. Et pas simplement, avec ces jolies « Google Appliance » peintes en jaune mais avec des offres complètes allant de l’hébergement (donc sans les serveurs Microsoft) au moteur de recherche, en passant par le portail et le Content Management System. En gros, le marché de Microsoft en entreprise. Qui se devait de réagir vite. Ce qui a justifié cet achat de technologie pas si fréquent chez l’éditeur de Seattle. Lorsque Microsoft, un peu en retard, a créé Internet Explorer, il l’a fait dans ses labos et n’a pas acheté Nescape.

Il faut croire qu’il y a péril en la demeure pour faire un si beau chèque aussi vite. En tout cas, il y a quelques Norvégiens qui vont passer de beaux jours au soleil !

Alain Beauvieux

(1) nous sommes partis des chiffres 2006 qui sont certifiés ; les annonces de Fast ont été sujettes à « forte discussion » dans le passé et invitent à la prudence.

13/01/2008

Journée nationale des études 2008

1b241f83b43d33362df743fade34fe4c.jpg La prochaine Journée nationale des études (JNE) organisée par l’ADETEM et l’Union des annonceurs aura comme thème « "LES ETUDES NE SONT PLUS CE QU'ELLES ETAIENT!" ».

Thème qui me tient à cœur, mon entreprise AMI Software concevant des outils logiciels permettant de mieux comprendre les nouveaux lieux d’expressions qui se sont nés avec Internet et qui représentent une nouvelle voie pour les études marketing. Honoré aussi d’avoir été invité à exposer notre point de vue lors de cette JNE avec une intervention intitulée "Blogs, communautés, réseaux sociaux : un nouveau moyen de comprendre les opinions." dont voici le résumé :

Le développement du Web 2.0 a permis l’émergence de millions de lieux d’expressions que sont les blogs, forums et autres réseaux sociaux. Lieux d’expressions spontanées et non suscitées qui permettent de recueillir des opinions de consommateurs et de citoyens en dehors du prisme des groupes utilisateurs et des grilles de sondages. Ce nouveau medium a aussi ses contraintes liées à sa volumétrie et à la quasi-absence de structuration des informations traitées.
Dans un premier temps, cet exposé montrera comment capter, suivre, organiser et analyser ces données afin de détecter quelles sont les opinions saillantes, les phénomènes émergents et signaux faibles, d’extraire la terminologie associée et de fournir les principales statistiques et cartographies indispensables à l’analyste. Dans un second temps, il s’intéressera à une communication active en garantissant que toute opinion publiée sera captée et analysée offrant ainsi aux décideurs la liberté d’une réponse appropriée et immédiate. La présentation sera illustrée de nombreux cas d’études.


Pour participer et vous inscrire à cette prochaine JNE, rendez-vous sur http://jne2008.blogsmarketing.adetem.org/


Alain Beauvieux

17:00 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : JNE, UDA, ADETEM

06/01/2008

iPhone : et si Steve Jobs se trompait ?


Cette réflexion peut paraître saugrenue tant le succès boursier d’Apple est époustouflant mais l’analyse de la blogosphère suscite quelques interrogations à ce sujet. Sans sombrer dans l’Applemania et la vénération de S Jobs, il faut bien reconnaitre que depuis qu’il a repris la direction de cette entreprise, celle-ci a renoué avec la croissance, les profits et surtout a reconstruit son image d’innovateur, née avec l’Apple IIc et le Macintosh. Apple a su satisfaire les nouveaux besoins apparus avec le développement Internet par des appareils à l’ergonomie plébiscitée et techniquement irréprochables. L’iPod et iTunes en sont un parfait exemple : Apple, constructeur de micro-ordinateurs, devient «disquaire» et «vendeur d’électrophones» à son plus grand bénéfice, avant même que les industriels du domaine le comprennent et réagissent.

L’iPhone suit-il la même voie ? D’un point de vue marketing indéniablement. Il suffit de constater l’engouement actuel pour le nouveau produit d’Apple. Le nombre d’abonnés français (70 000 abonnées en 1 mois depuis le lancement le 29/11) est là pour le confirmer.

En revanche, en y regardant de plus près, l’affaire n’est pas si simple.

Technologiquement, ce nouveau terminal ne représente pas la meilleure offre contrairement à l’essentiel des produits Apple. Avant même son lancement en France, de nombreux bloggeurs l’ont comparé avec d’autres smartphones du marché. Par exemple, les blogs N95 8 go vs Iphone : choisis ton camp ! ou http://aide-iphone-faq.blogspot.com/2007/12/comparer-iphone-nokia-n95-noel.html dressent un constat peu flatteur pour l’iPhone et largement à l’avantage du NokiaN95.

Commercialement, la stratégie d’Apple est discutable : en voulant imposer une commission aux opérateurs de télécom sur toutes les communications transitant par l’iPhone, S Jobs s’attaque directement à leur modèle économique. Il y a encore de très nombreuses offres avec « le portable à 1€ » couplé avec un abonnement (souvent lucratif), le coût réel du terminal étant payé via les consommations. De plus, Apple crée des situations de monopoles qui sont de moins en moins bien perçues par les consommateurs.

Tous les opérateurs de la planète, ATT en tête, se sont précipités pour capter l’effet médiatique lié à l’iPhone. Maintenant, il est bien évident que dès qu’une alternative crédible à l’iPhone apparaitra, ces opérateurs chercheront à se dégager des contraintes imposées par Apple. Or, comme nous venons de le voir, ces alternatives commencent à apparaitre : Nokia, LG, Samsung, Sony Ericsson,… sont de très grands groupes industriels dont les capacités d’innovation sont réelles et intactes et qui n’ont pas grand-chose à apprendre d’Apple en matière de téléphonie.

Cette stratégie de l’alternative a déjà commencé à se développer et à porter ses fruits : SFR, le grand perdant dans le « mariage iPhone », a habilement lancé ses forfaits Illimythics qui, couplés avec le N95 ou le Viewty, font un tabac (40 000 abonnés en deux semaines à comparer aux 70 000 iPhones en un mois). Il suffit de lire la réaction des bloggeurs à ce sujet, notamment Erin Vorak (Mon nouveau NOKIA N95 8GB - THE iPhone Killer sur http://aufondagauche.blogspot.com/2007/12/mon-nouveau-nok.... Et, l’on peut douter qu’Orange reste longtemps hors de ce mouvement avec comme seule offre celle de l’iPhone dont l’attrait va se relativiser.

Apple, qui demeure une très belle histoire industrielle, en tirera rapidement les conclusions qui s’imposent, en renonçant à ces monopoles anticoncurrentiels. Finalement, la bonne nouvelle est pour les consommateurs qui pourront acquérir ce petit bijou d’ergonomie à un coût plus abordable.

Alain Beauvieux