29/07/2008

Université d’été du GFII à l'ESIEE

263211edd3f189e7383b8411210caca1.jpg Le 5 septembre 2008, pour la deuxième année, le Groupement français des industries de l’information propose à ses membres un rendez-vous de rentrée: l'université d’été du GFII. Ce séminaire se déroulera dans les locaux de l'ESIEE, l'école d'ingénieurs des sciences et technologies de l'information et de la communication située à Noisy-le-Grand.

Cette journée permettra aux membres de se rencontrer et d'échanger pour faire le point sur le marché de l’information professionnelle, dessiner les nouvelles tendances et évoquer quelques pistes prospectives. A cette occasion, le GFII a invité Ed Keating, Vice Président de la division Contenus de l'association américaine Software and Information Industry Association. La SIIA conduit de nombreuses études sur le secteur, aussi bien concernant les contenus professionnels que les outils logiciels, et mène des actions pour promouvoir et protéger l'industrie de l'information.


J’aurai le plaisir d’animer la session «Les outils de valorisation de l'information (moteurs de recherche, outils de veille, d'analyse...): panorama du marché, tendances et évolution du secteur
».

AMI Software adhère depuis de nombreuses années aux GFII comme à d’autres associations telles que SCIP France et l’ADETEM. Lieu d’échanges ente clients, fournisseurs et consultants, ces associations professionnelles sont indispensables pour partager des connaissances dans nos domaines d’activités qui sont nouveaux et où les points de références et de comparaisons restent complexes à trouver.

AMIs lecteurs, vous savez ce qu’ils vous restent à faire !

Pour plus de renseignements : GFII, 25, rue Claude Tillier, 75012 Paris, Tel: 01 43 72 96 52, Fax: 01 43 72 56 04, Mél: gfii@gfii.asso.fr

10/07/2008

Un job chez AMI !

393c415c9232637a61b549bbd57ad718.gif Vous êtes intéressé par l'Intelligence économique et l'analyse de l'opinion des internautes?

Vous voulez partager le succès de la société AMI Software?

Deux offres d'emploi pour des ingénieurs "services professionnels" sont à découvrir sur le site de l'Apec (annonces ref. 7537749-5417-5374 et 7537906-5417-5374) ou en cliquant directement sur

http://cadres.apec.fr/offres-emploi-cadres/0_7537749____0____offre-d-emploi-ingenieur-support-logiciel-h-f.html

http://cadres.apec.fr/offres-emploi-cadres/0_7537906____0...

ou en écrivant à emploi@amisw.com.

Internet n'a pas fini de nous étonner! Participez avec nous à cette fabuleuse aventure.

14:40 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emploi

26/06/2008

Le SBA à l’européen … pas pour tout de suite !

beffef260d3e63fc4df9f04a602f9419.jpeg Le SBA, ou Small Business Act est un vieux serpent de mer qui fait rêver les dirigeants de PMEs françaises depuis bien longtemps.

De quoi s’agit-il ? D’appliquer en Europe, une législation américaine datant de 1953 qui oblige les grands donneurs d'ordre américains, notamment l’administration, à réserver 23% de leur achat aux PMEs américaines.

Au pays du libéralisme, on peut difficilement imaginer une mesure plus protectionniste ! Que tout le monde, les Européens en tête, s’accorde à qualifier comme élément clé du succès des PMEs américaines, notamment du secteur informatique (1). C’est un secret de polichinelle que nombre de nos concurrents américains ont acquis une taille significative grâce à de très grands contrats du Pentagone ou de l’armée américaine qui leur étaient «réservés». Ces commandes, souvent faites sur des «produits en devenir», représentent en fait une énorme capacité d’investissement en recherche et développement.

En Europe, et notamment en France, la philosophie est plutôt de réserver ces grands contrats aux grandes entreprises (les petites étant jugées trop petites et donc peu pérennes, sic !). Et éventuellement, à aider les PMEs par un jeu de subventions venant d’organismes comme l’ANVAR ou ITEA, etc.

Si cette aide est bien évidemment précieuse, on peut se demander si le modèle américain (qui correspond de fait à une forme de subventions) n’est pas plus efficace : non seulement, le contrat est un financement garanti donc une subvention mais le donneur d‘ordre apporte sa caution et donc une crédibilité commerciale à la PME que ne pourra jamais donner une subvention. Et souvent cette caution des grands donneurs d’ordre américains, cette référence, nous est opposée chez les prospects français qui fort légitimement y sont sensibles.

En attendant, le SBA à l’européen est manifestement reparti dans sa cachette !

(1) Voir l'article du Monde publié le 25 juin: "Faute d'accord entre les pays membres, le soutien de Bruxelles aux PME restera symbolique" disponible sur www.lemonde.fr

21:35 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Smal Business Act

24/04/2008

Internet 2 : « Building a Faster Internet»

78d6fc6452a6792d72b2a7a59d298c31.jpeg Encore un « 2.0 » !

Dans le cas présent, ce nouveau nom, qui est d’ailleurs une marque déposée, n’est pas à confondre avec un nouvel avatar du Web 2.0. Il s’agit d’un sujet très sérieux. Un groupe d’universités américaines a créé le consortium qui porte ce nom et dont on trouve une présentation des travaux sur le site www.internet2.edu/

Ce consortium n’est pas nouveau ; en revanche, les résultats opérationnels qu’il commence à obtenir attirent particulièrement l’attention. L’hebdomadaire américain Newsweek en a offert un Digest dans son numéro de 29 mars 2008, disponible en ligne sur « www.newsweek.com/id/129639 ».

De quoi s’agit-il ? D’une nouvelle norme de transmission de données pour Internet. Jusqu’à présent, tous les réseaux informatiques, notamment Internet, exploitent un mode de transmission dit «par paquets». Lorsque vous envoyez un document par le Net (un mail par exemple), celui-ci est «découpé» en paquets élémentaires qui sont envoyés séparément sur le réseau et concaténés en fin de chaîne afin que l’ensemble soit livré à votre destinataire. Chaque paquet fait l’objet de contrôle pour s’assurer de l’intégrité de la transmission et donc qu’aucune donnée n’est perdue ; il en est de même sur l’ensemble du document reconstruit.

Ce modèle parfaitement adapté au réseau «cuivre» (hérité, pour l’essentiel, de la téléphonie) a atteint ses limites bien que les ingénieurs aient réussi à en tirer le maximum avec des transmissions comme l’ADSL. De façon très imagée, on peut comparer ce mode de transmission au système de feux tricolores qui régule la circulation urbaine, chaque flot de véhicules étant un paquet.

Que proposent nos universitaires américains ? Pour poursuivre avec notre parallèle urbain, imaginez que l’Avenue des Champs Elysées ne soit plus régulée par des feux tricolores à chaque carrefour, mais qu’un dispositif installé Place de la Concorde libère complètement l’avenue (donc tous les feux au vert) pour permettre à des véhicules ultra puissants de la remonter en une fraction de seconde. Et en allant jusqu’au bout de cette image, ce dispositif permettrait à ces mêmes véhicules ultra-puissants de se déplacer d’un bout à l’autre de leur trajet, en une seule fois, sans arrêt, bénéficiant d’une route personnelle et sécurisée. C’est exactement l’idée de nos chercheurs sachant que dans notre modèle, les voitures ultra-puissantes sont en fait le réseau lui-même qui est constitué de fibres optiques autorisant des débits gigantesques de l’ordre de 10 gigabits par seconde.

Le résultat : les chiffres données par Newsweek parlent d’eux-mêmes : « Télécharger un film vidéo en haute définition via une connexion classique à 4,5 Mb par seconde prendrait 3 heures. Avec un réseau Internet2, à 10 Gb par seconde, la même opération prendra 5 secondes. Et il s’agit de résultats temporaires puisque les vitesses semblent suivre la loi de Moore avec un doublement tous les 18 mois, voire moins.

Il est évident que ce projet est à suivre avec la plus grande attention et qu’il ne s’agit pas d’une lubie de techniciens. On peut regretter qu’aucune université européenne n’y soit associée mais il est vrai que le réseau Internet est toujours sous l’unique contrôle du Département du Commerce américain.

Une consolation : les premiers à tester cette innovation seront les chercheurs du CERN sur la frontière franco-suisse. Tiens, on dirait bien un retour aux sources puisque ce sont des chercheurs du CERN qui ont inventé le Web…. notamment Tim Berners-Lee et Robert Cailliau en 1989 http://fr.wikipedia.org/wiki/Tim_Berners-Lee.

Alain Beauvieux

L’essentiel des communications est en anglais ; quelques articles en français, pas très récents, en tapant « Internet2 » sur Google.

07:20 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0)

09/04/2008

AMI Opinion Tracker, une stratégie industrielle réussie !

b96d899f8d9c95c6e6fe22621c064bf2.jpg Lundi 7 avril était un jour important chez AMI Software qui lançait son nouveau produit AMI Opinion Tracker. Opération réussie puisque plus de 120 personnes, professionnels des études et du marketing, ont assisté à la soirée.

Comme son nom le laisse supposer, ce logiciel est destiné au suivi et à l’analyse de l’opinion publique sur Internet. Nous nous sommes faits largement l’écho de ce projet dans ce blog et le lecteur pourra trouver sur www.intelligencecollective.info de nombreuses contributions à ce sujet.

Ce produit est le résultat d’un travail entre plusieurs acteurs ayant une culture et des métiers différents et complémentaires, en quelque sorte, de l’intelligence collective appliquée! Premièrement, AMI Software a apporté son savoir-faire industriel et sa technologie. Deuxièmement, plusieurs annonceurs ont été associés à la réflexion qui a conduit à la définition fonctionnelle du produit. Et enfin, de très nombreux échanges ont eu lieu avec les différents acteurs du domaine des études comme, par exemple, les Instituts LH2, Repères, …ou des agences de communication afin de valider l’ergonomie du logiciel. Cette approche est bien évidemment gage de succès car elle permet de faire bénéficier AMI Opinion Tracker des meilleures compétences.

Ce travail est aussi le fruit d’une stratégie industrielle d’AMI Software qui n’est pas fréquente dans le domaine de l’édition de logiciels. En effet, fin 2005, nous avons lancé une plateforme logicielle AMI Base Server qui permet de connecter des modules applicatifs représentant autant de fonctionnalités : moteur de recherche, outils de cartographie, gestionnaire de documents, …Cette approche est rigoureusement la même que celles des constructeurs automobiles qui concentrent leur effort de développements autour de «banques de composants» et de «plateformes communes». Le même moteur est installé sur des véhicules de gammes différentes et la même plateforme est utilisée par plusieurs modèles y compris de marques distinctes.

Cette stratégie a une double conséquence : d’une part, il nous est très facile de concevoir et de développer un nouveau logiciel comme AMI Opinion Tracker, qui fait suite à AMI Enterprise Intelligence et AMI Knowledge Discovery, chacun des produits étant parfaitement adaptés à un segment de marché, comme peut l’être une voiture ; d’autre part, nous apportons à nos partenaires les compétences et les outils qui leur manquent pour aborder les nouveaux marchés du Web, et ceci au grand bénéfice de leurs clients qui connaissent la compétence professionnelle de leurs interlocuteurs.

Je suis personnellement surpris par la floraison actuelle de «spécialistes» nés du boum du Web 2.0 : un jour, il sont éditeurs de logiciels, le lendemain, spécialistes des études, le troisième jour, vendeurs de données, etc.

Ceci me rappelle l’époque de la bulle Internet où d’autres «spécialistes» se lançaient dans les affaires sans bien souvent savoir ce qu’ils vendaient ! La suite tout le monde la connaît.

Le vieil adage «à chacun son métier» reste d’actualité. Dans notre cas, nous avons choisi le nôtre depuis longtemps et entendons bien ne pas en changer. Pour le bonheur de nos clients et de nos partenaires qui connaissent le leur.

23/02/2008

Influence, audience et PageRank.

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Un point est souvent débattu qui est celui de l’influence réelle d’un blog (ou d’un site), cette notion étant souvent confondue avec son audience voire son «PageRank». Une illustration amusante a été donnée par Caroline Faillet de l’agence Boléro sur le blog collectif www.intelligencecollective.info dans son billet sur «les noix de lavage» (1).

L’audience est souvent assimilée au «PageRank», mesure inventée par Google qui est un coefficient numérique qui traduit essentiellement le nombre de liens qui pointe vers ce site. Une description détaillée est disponible à
http://www.webrankinfo.com/google/pagerank/pagerank.php
Le lecteur pourra aussi se reporter à l’article de Stéphane Poirier (2) auquel nous avons emprunté l’illustration de ce post.

Mesurer l’audience par ce biais est donc se limiter à un calcul de «tuyauterie» : plus de liens pointent vers le site plus celui-ci est jugé représentatif. Sans s’intéresser à ce qui circule dans ce lien, sans preuve d’ailleurs qu’il y circule quelque chose ! On comprend aisément que quelques agences se soient spécialisées dans ce qui s’appelle pudiquement le « référencement » et qui finalement consiste à créer, par tous les moyens possibles, le maximum de liens vers le site dont on veut augmenter le PageRank. Que ces liens aient un sens n’a pas d’importance ! Et là est la limite du PageRank et de cette tuyauterie artificielle.

Des travaux sont menés afin de préciser la notion d’audience, en considérant que le PageRank est un critère à prendre en compte, parmi d’autres (les inconnus ont rarement de l’audience). En particulier, nous réfléchissons chez AMI Software à des critères comme le nombre de commentaires, la «vivacité» du blog (fréquence de mise à jour, longueur du texte, etc.). Chacun comprendra qu’il s’agit de «secrets de fabrication» qui ne sont pas nécessairement détaillés mais qui au final aboutissent à un coefficient d’audience qui est plus réaliste que le simple PageRank.

Et l’influence dans tout cela ? Si l’audience d’un site, au sens où nous l’avons définie, est une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante pour caractériser son influence. Je peux parfaitement participer à une discussion sans être influencé par aucun des arguments de celui qui la mène. C’est une évidence dans la vie courante et il n’y a pas de raison qu’il n’en soit pas ainsi sur Internet.

La question posée est bien évidemment de mesurer en quoi un élément d’un discours est repris par d’autres. Nous avons mené récemment une étude avec l’Institut LH2 sur ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire de la Société Générale. Dans la grande confusion des messages, le concept de «bouc émissaire» est apparu dans de premiers blogs. Celui-ci a été repris par d’autres bloggeurs, et dans ce cas, il est légitime de parler d’influence. Evaluer le nombre de ces reprises peut conduire à une mesure de l’influence du premier blog qui a lancé cette idée. En revanche, le lecteur percevra assez vite les limites de cette approche pour un logiciel. En effet, comment déterminer automatiquement qu’un bloggeur lisant «Jérôme Kerviel, bouc émissaire» est influencé lorsqu’il écrit dans son billet «Kerviel, le nouveau Dreyfus de la banque». Avant qu’un logiciel y arrive, il va falloir sacrément cultiver nos ordinateurs ! Comme quoi, les analystes ont encore de beaux jours devant eux.

(1) http://intelligencecollective.blogspirit.com/archive/2008...
(2) http://lesaffairesweb.blogspot.com/2007/10/larry-pagerank.html

27/01/2008

Une nouvelle version pour AMI Enterprise Intelligence

6ee622e420cb3c1ac317af45f6e4e6ba.jpg Le lancement d’une nouvelle version d’un produit logiciel est un moment important pour un éditeur de logiciels. Fruit d’une réflexion prenant en compte les attentes de ses clients mais aussi de sa propre perception de l’évolution de son marché, toute nouvelle version est un pari, renouvelé tous les 12-16 mois. Qui plus est dans un domaine comme Internet dont la vitesse de développement a de quoi surprendre !

Un pari ? En 2005, AMI Software, qui s’appelait « Go Albert », en a fait un, misant sur le concept d’Intelligence d’entreprise. Ce que beaucoup auraient pu prendre pour une coquetterie sémantique, voire un des « magic words » dont l’industrie informatique raffole, s’avère être une tendance forte du développement des systèmes d’information.

Que constate-t-on depuis bientôt dix ans? Une explosion de données, notamment textuelles, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise et dont la connaissance est essentielle à la maitrise de son environnement. Il y a une dizaine d’années, ces informations se limitaient à celles qui circulaient sur quelques titres de presse, c-à-d … à quelques photocopies. Le développement du Web et de sa première génération a conduit à une augmentation significative des informations disponibles en « mettant en ligne » celles qui l’étaient auparavant sous forme imprimées ou au mieux dans des bases de données propriétaires.

Le développement de la deuxième génération du Web a conduit à une explosion de ces données. Qui parle d’une entreprise aujourd’hui ? Tout le monde : elle-même évidemment et beaucoup plus qu’avant, la presse bien sûr, mais aussi ses clients, ses partenaires, des « influenceurs », ses concurrents, ses collaborateurs, ses anciens employés, etc. Et en interne, ce phénomène n’a fait que se développer : mails, notes, outils collaboratifs, intranets et portails d’entreprise, etc. ont largement contribué à ce développement.

Que faire de ces masses d’informations ? Deux options : les ignorer ou au contraire les exploiter intelligemment afin de constituer un véritable capital pour l’entreprise. En introduisant AMI Enterprise Intelligence notre entreprise a fait ce pari, favorisant le partage et la valorisation de ces nouvelles données, peu ou pas structurées, garantissant que toute information clé pour l’entreprise et circulant sur Internet serait connue et enfin, introduisant un nouveau mode de visualisation reposant sur la personnalisation à la façon d’un tableau de bord.

Pari qui semble gagné au regard des excellents résultats de la société en 2007 et de l’intérêt sans cesse croissant de grands groupes pour cette stratégie, comme l’a montré la SNCF en décembre dernier ou de PMEs innovantes comme le laboratoire pharmaceutique Lyocentre, il y a quelques jours. Alors, une nouvelle version d’AMI Enterprise Intelligence pour continuer dans cette voie ! A découvrir sur le site www.amisw.com, notamment à travers le communiqué de presse et très bientôt, en « live ».

Alain Beauvieux

15/01/2008

Microsoft rachète le norvégien FAST

74366b5f9e2bc0e0f4835c16170ce5eb.gif Cette annonce la semaine passée a surpris car le secret était bien gardé. Chez AMI Software, nous sommes assez bien outillés pour suivre les acteurs de notre domaine, et nous ne l’avions pas anticipé. Comme personne, d’ailleurs, ce qui prouve surtout que le secret était assez récent !

La bonne question à se poser est de savoir ce qu’a racheté Microsoft pour 1,2 Milliards d’euros.

La compagnie FAST ? Certainement pas. FAST est un acteur majeur (#2 mondial) des moteurs de recherche pour entreprise, c’est-à-dire un nain pour l’industrie informatique : en 2006, bonne année de l’éditeur (1), la compagnie emploie 600 personnes pour un chiffre d’affaires de 162M€. La même année, Microsoft employait 60 000 personnes et générait 44282M$, soit environ 36900M€ (au cours de l’époque) soit 227 fois plus de FAST !

La base client ? Avec 3500 clients FAST dans le monde, ce qui est respectable, cette base n’a pas beaucoup d’importance pour Microsoft qui est en situation de quasi-monopole dans le marché des PC et contrôle un tiers du marché des serveurs d’entreprise.

La technologie ? Manifestement oui. Celle de Fast est parfaitement respectable et il faut bien admettre que le moteur «Search Server» livré avec Windows gagne à ne pas être utilisé ! Or, dans le marché de l’entreprise, un autre acteur fortuné apparaît : Google. Et pas simplement, avec ces jolies « Google Appliance » peintes en jaune mais avec des offres complètes allant de l’hébergement (donc sans les serveurs Microsoft) au moteur de recherche, en passant par le portail et le Content Management System. En gros, le marché de Microsoft en entreprise. Qui se devait de réagir vite. Ce qui a justifié cet achat de technologie pas si fréquent chez l’éditeur de Seattle. Lorsque Microsoft, un peu en retard, a créé Internet Explorer, il l’a fait dans ses labos et n’a pas acheté Nescape.

Il faut croire qu’il y a péril en la demeure pour faire un si beau chèque aussi vite. En tout cas, il y a quelques Norvégiens qui vont passer de beaux jours au soleil !

Alain Beauvieux

(1) nous sommes partis des chiffres 2006 qui sont certifiés ; les annonces de Fast ont été sujettes à « forte discussion » dans le passé et invitent à la prudence.

13/01/2008

Journée nationale des études 2008

1b241f83b43d33362df743fade34fe4c.jpg La prochaine Journée nationale des études (JNE) organisée par l’ADETEM et l’Union des annonceurs aura comme thème « "LES ETUDES NE SONT PLUS CE QU'ELLES ETAIENT!" ».

Thème qui me tient à cœur, mon entreprise AMI Software concevant des outils logiciels permettant de mieux comprendre les nouveaux lieux d’expressions qui se sont nés avec Internet et qui représentent une nouvelle voie pour les études marketing. Honoré aussi d’avoir été invité à exposer notre point de vue lors de cette JNE avec une intervention intitulée "Blogs, communautés, réseaux sociaux : un nouveau moyen de comprendre les opinions." dont voici le résumé :

Le développement du Web 2.0 a permis l’émergence de millions de lieux d’expressions que sont les blogs, forums et autres réseaux sociaux. Lieux d’expressions spontanées et non suscitées qui permettent de recueillir des opinions de consommateurs et de citoyens en dehors du prisme des groupes utilisateurs et des grilles de sondages. Ce nouveau medium a aussi ses contraintes liées à sa volumétrie et à la quasi-absence de structuration des informations traitées.
Dans un premier temps, cet exposé montrera comment capter, suivre, organiser et analyser ces données afin de détecter quelles sont les opinions saillantes, les phénomènes émergents et signaux faibles, d’extraire la terminologie associée et de fournir les principales statistiques et cartographies indispensables à l’analyste. Dans un second temps, il s’intéressera à une communication active en garantissant que toute opinion publiée sera captée et analysée offrant ainsi aux décideurs la liberté d’une réponse appropriée et immédiate. La présentation sera illustrée de nombreux cas d’études.


Pour participer et vous inscrire à cette prochaine JNE, rendez-vous sur http://jne2008.blogsmarketing.adetem.org/


Alain Beauvieux

17:00 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : JNE, UDA, ADETEM

06/01/2008

iPhone : et si Steve Jobs se trompait ?


Cette réflexion peut paraître saugrenue tant le succès boursier d’Apple est époustouflant mais l’analyse de la blogosphère suscite quelques interrogations à ce sujet. Sans sombrer dans l’Applemania et la vénération de S Jobs, il faut bien reconnaitre que depuis qu’il a repris la direction de cette entreprise, celle-ci a renoué avec la croissance, les profits et surtout a reconstruit son image d’innovateur, née avec l’Apple IIc et le Macintosh. Apple a su satisfaire les nouveaux besoins apparus avec le développement Internet par des appareils à l’ergonomie plébiscitée et techniquement irréprochables. L’iPod et iTunes en sont un parfait exemple : Apple, constructeur de micro-ordinateurs, devient «disquaire» et «vendeur d’électrophones» à son plus grand bénéfice, avant même que les industriels du domaine le comprennent et réagissent.

L’iPhone suit-il la même voie ? D’un point de vue marketing indéniablement. Il suffit de constater l’engouement actuel pour le nouveau produit d’Apple. Le nombre d’abonnés français (70 000 abonnées en 1 mois depuis le lancement le 29/11) est là pour le confirmer.

En revanche, en y regardant de plus près, l’affaire n’est pas si simple.

Technologiquement, ce nouveau terminal ne représente pas la meilleure offre contrairement à l’essentiel des produits Apple. Avant même son lancement en France, de nombreux bloggeurs l’ont comparé avec d’autres smartphones du marché. Par exemple, les blogs N95 8 go vs Iphone : choisis ton camp ! ou http://aide-iphone-faq.blogspot.com/2007/12/comparer-iphone-nokia-n95-noel.html dressent un constat peu flatteur pour l’iPhone et largement à l’avantage du NokiaN95.

Commercialement, la stratégie d’Apple est discutable : en voulant imposer une commission aux opérateurs de télécom sur toutes les communications transitant par l’iPhone, S Jobs s’attaque directement à leur modèle économique. Il y a encore de très nombreuses offres avec « le portable à 1€ » couplé avec un abonnement (souvent lucratif), le coût réel du terminal étant payé via les consommations. De plus, Apple crée des situations de monopoles qui sont de moins en moins bien perçues par les consommateurs.

Tous les opérateurs de la planète, ATT en tête, se sont précipités pour capter l’effet médiatique lié à l’iPhone. Maintenant, il est bien évident que dès qu’une alternative crédible à l’iPhone apparaitra, ces opérateurs chercheront à se dégager des contraintes imposées par Apple. Or, comme nous venons de le voir, ces alternatives commencent à apparaitre : Nokia, LG, Samsung, Sony Ericsson,… sont de très grands groupes industriels dont les capacités d’innovation sont réelles et intactes et qui n’ont pas grand-chose à apprendre d’Apple en matière de téléphonie.

Cette stratégie de l’alternative a déjà commencé à se développer et à porter ses fruits : SFR, le grand perdant dans le « mariage iPhone », a habilement lancé ses forfaits Illimythics qui, couplés avec le N95 ou le Viewty, font un tabac (40 000 abonnés en deux semaines à comparer aux 70 000 iPhones en un mois). Il suffit de lire la réaction des bloggeurs à ce sujet, notamment Erin Vorak (Mon nouveau NOKIA N95 8GB - THE iPhone Killer sur http://aufondagauche.blogspot.com/2007/12/mon-nouveau-nok.... Et, l’on peut douter qu’Orange reste longtemps hors de ce mouvement avec comme seule offre celle de l’iPhone dont l’attrait va se relativiser.

Apple, qui demeure une très belle histoire industrielle, en tirera rapidement les conclusions qui s’imposent, en renonçant à ces monopoles anticoncurrentiels. Finalement, la bonne nouvelle est pour les consommateurs qui pourront acquérir ce petit bijou d’ergonomie à un coût plus abordable.

Alain Beauvieux

08/12/2007

Interface Google … suite

Dans la série "Interface minimaliste", Sébastien Marinier (cf site amis) me signale le moteur d’Orange www.lemoteur.orange.fr

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Toute ressemblance avec un personnage existant est fortuite !

22:30 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moteur, orange, interface

02/12/2007

L’interface Google ?… pas si bête !

Un client me faisait remarquer récemment que l’interface de Google n’avait que très peu évolué depuis son lancement, très minimaliste, avec une case de recherche et une page essentiellement blanche. D’autant plus étonnant que la tendance actuelle chez les éditeurs français de moteurs de recherche (dont je fais partie) est plutôt à offrir de plus en plus d’outils de navigation : catégories, entités nommées, langues, mots associés, etc. Il est donc légitime de s’interroger à ce sujet.

Sauf à faire preuve d’une grande naïveté, les réponses ne sont pas à chercher du coté de « ils n’y ont pas pensé », « ils ne savent pas faire », « ils n’ont pas les moyens »… toute chose que le succès commercial et financier de Google infirme.

La réponse est plutôt chez les utilisateurs (comme toujours !). Force est de constater que depuis plusieurs années un « usage » des moteurs de recherche, au premier rang desquels Google, s’est développé, consistant à poser des questions, à regarder les 10 premiers résultats (exactement la page Google), et si l’utilisateur ne trouve pas son bonheur, à reposer une question, en ajoutant éventuellement un ou deux mots. Démarche itérative, basique, voire un peu brutale mais c’est un fait. Et l’utilisateur a toujours raison.

Bien évidemment, l’attitude d’un professionnel recherchant de l’information professionnelle sur un Intranet n’est pas la même que celle d’un internaute qui surfe sur le Web. Ou il est tentant de le penser bien qu’il s’agisse souvent de la même personne. De ce point de vue, une étude intéressante et visionnaire (1) avait été publiée fin 2003 relatant les différences individuelles en matière de recherche d’information sur le Web. Les auteurs constataient, que contrairement à leurs attentes, les outils de navigation sophistiqués offerts en plus d’une interface minimaliste n’étaient utilisés que par 8% des utilisateurs.

La réponse à l’interrogation de notre client est probablement là : la grande majeure partie des utilisateurs, qu’il soit internaute au intranaute, ont le comportement itératif décrit précédemment. Et pour cela une interface minimaliste est suffisante.

Alors doit-on en conclure qu’en dehors de Google point de salut. En ce qui concerne la recherche d’informations en entreprise, certainement pas ! Car la vraie question est la pertinence des informations remontées et donc la qualité de la technologie d’indexation. Et celle de Google est construite pour faciliter le « surf » sur Internet sur un immense volume de données, en favorisant les pages les plus populaires. Est-ce cela dont les intranets d’entreprise ont besoin ? Certainement pas et il y a beaucoup mieux chez les éditeurs français du domaine. Même si la réflexion autour de l’interface minimaliste est à prendre en compte avec humilité … et sagesse !

Alain Beauvieux

(1) L’étude en question est publiée dans “IHADJADENE M., CHAUDIRON S. et MARTINS D., " The Effect of Individual Differences on Searching the Web ", in Proceedings of the 66th Annual Meeting of the American Society for Information Science and Technology, Long Beach, October 19-22, 2003, p. 240-246.”

25/11/2007

Blogs, forums, etc. quelle légitimité ?

6e6494b2f036e8cb4c2eca475769c918.jpgLe terme blogosphère s’est très vite imposé dans l’univers d’Internet et plus particulièrement des analystes qui s’intéressent à ce médium. Il y a deux semaines, le journal Le Monde consacrait un article sur le devenir de la blogosphère politique, constatant d’ailleurs que le nombre de blogs de cette nature était sans cesse croissant, bien qu’il n’y ait pas actuellement d’enjeu électoral.

Une question est de savoir si réduire l’analyse des lieux d’expression sur Internet à la seule blogosphère est légitime. La réponse est bien évidemment négative. L’intérêt de la démarche que nous mettons en avant est celle de l’observation de ces lieux d’expression, observation faite sans qu’il y a eu préalablement de biais introduits par des questions posées ou des critères de sélection d’un panel. Que ces lieux soient des blogs, des forums, les zones de commentaires que proposent les sites média ne change pas rien à cette démarche. Certains secteurs, comme par exemple la santé, ont vu le développement de forums spécialisés bien avant que le terme de Web 2.0 existe !

Il est toutefois un élément non négligeable à prendre en compte concernant la fiabilité des informations collectées. Les blogs sont par essence personnels ; l’auteur est connu ; les opinions qui sont exposées sont - a priori - sincères. Toutes les entreprises ou agences qui ont essayé de faire de «faux blogs» prétendument personnels ont échoué, la supercherie se retournant contre eux. Il est évident que les forums sont beaucoup plus facilement influençables dans la mesure où il est difficile de savoir si «Sylvie P.» n’est pas simplement une agence payée pour distiller des messages bien pensés. Il en est de même de tous les lieux d’expression où l’auteur n’est pas clairement identifié.

Alain Beauvieux

Cette contribution est développée dans l’article «Listening instead of asking: how blogs provide a new way to better understand market trends», par François Laurent, (http://www.marketingisdead.com) et Alain Beauvieux. Voir www.esomar.org ou www.amisw.com onglets « Documentation/Etudes et rapports ».

21:45 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blogs, forums, influence

18/11/2007

Body vs Long Tail …

… ou quels lieux d’observation ?

f6dd71030cd8ed5c2f0ae532a87d2d6b.jpg Dans notre article publié à l’ESOMAR (1), un des points abordés est évidemment « que doit-on observer ?». La blogosphère peut se structurer en deux sous-ensembles dénommés par les Anglo-Saxons : «Body» pour les blogs dits d’autorité et «Long Tail» pour les millions d’anonymes, désignation faite en référence à la courbe qui les décrit.

Le critère généralement admis pour qualifier un «blog d’autorité» est son classement par les moteurs de recherche caractérisé par son «page rank». Ce coefficient est déterminé par une combinaison de plusieurs paramètres propres à chaque moteur, celle de Google ayant fait sa fortune. En particulier, l’indice de popularité qui traduit la densité des liens entre un site et le reste d’Internet est un élément déterminant (si vous voulez me faire plaisir, n’hésitez pas à citer mon blog dans vos communications !). Dans ces conditions, le postulat est simple : plus un blog est visible plus il est représentatif des opinions du plus grand nombre. Les blogs français les plus représentatifs ont un page rank de 5 ou 6.

Constatons d’emblée que le nombre de blogs d’autorité est très faible : par secteur d’activité, il va tourner autour de quelques dizaines, ce qui finalement pour le technicien, est un bonne nouvelle car il est élémentaire d’indexer quelques centaines de sites.

Si cette heuristique «connu donc représentatif» est a priori séduisante, elle s’avère très restrictive d’un point de vue opérationnel. D’une part, dans le cas d’études sur l’opinion, nous avons pu vérifier régulièrement que l’opinion de «spécialistes» n’était pas celles d’une large population. Ceci est particulièrement vrai pour les consommateurs et l’est tout autant de la sphère politique. Sur son blog, M. Loïc Le Meur donne ses opinions et ses analyses à la façon d’un journaliste (ce qui tend de fait à devenir, la rédaction de son blog étant son activité principale). Ses opinions sont beaucoup trop convenues – sans que le terme soit péjoratif – pour affirmer qu’elles soient spontanées.

Si l’on souhaite réellement connaître l’avis des milliers de consommateurs du «Café du Commerce électronique», il faut analyser la Long Tail soit en France, environ 4 millions de blogs. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour le technicien mais va constituer une extraordinaire base d’observations de la société.

Et le pouvoir d’influence ? C’est une tout autre dimension et il est évident que celui des blogs d’autorité est réel au même titre que celui de tous les autres médias. Plusieurs acteurs dont la société pour laquelle je travaille ont des projets et des offres à ce sujet qui est pour le moins complexe. Là aussi trouver un coefficient qui mesure le pouvoir d’influence n’est pas trivial : réduire le pouvoir d’influence à un comptage de nombre de liens est évidemment réducteur. Ce n’est pas parce qu’une opinion est partagée qu’elle est admise.

Mais alors, comment suivre et analyser les millions de contributions de la Long Tail. La suite au prochain épisode ou si vous êtes pressés vous pouvez lire l’article.

Alain Beauvieux

(1): « Listening instead of asking : how blogs provide a new way to better understand market trends », par François Laurent, (http://www.marketingisdead.com) et Alain Beauvieux. Voir www.esomar.org ou sur demande.

14/11/2007

ESOMAR Qualitative Research Conference

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ESOMAR World Research Conference s’est tenue les 12 et 14 novembre 2007 à Paris avec comme thème « Qualitative Research in the 21st Century ».

François Laurent, (www.marketingisdead.com) et moi-même avons présenté à cette occasion un article intitulé : « Listening instead of asking : how blogs provide a new way to better understand market trends », finalement une des seules contributions françaises sur les 49 intervenants.

Cette nouvelle méthodologie reposant sur le produit AMI Enterprise Intelligence rencontre un intérêt croissant au sein des Instituts et agences de communication, comme Repères (www.reperes.net) et Boléro (www.bolero.fr ), qui y voient une nouvelle façon de mieux analyser et comprendre les attentes des consommateurs, en complément des méthodes traditionnelles.

La conférence qui a regroupé près de 300 participants de 42 pays a été l’occasion d’un véritable échange sur un sujet où les Français sont assez en avance. A l’inverse du retard général sur Internet (La France est le dixième pays européen en terme d’équipements – cf dossier du Monde 2 du 17-18/11), notre pays est un champion de la blogosphère. Après tout, les blogs sont des millions de « café du commerce » où chacun donne son point de vue.

Avec François, nous publierons quelques chapitres significatifs de l’article dans nos blogs respectifs mais si vous voulez le lire dans son intégralité, n’hésitez pas à nous le demander.

Alain Beauvieux

10:20 Publié dans Métiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : esomar, listening, observer

28/10/2007

Observer, ça commence aujourd'hui !

Observer ? Drôle de nom pour un blog où la tendance est plutôt à s’afficher.

Et il est vrai que l’étude de la blogosphère ne manque pas de piquant. Un fabuleux « café du commerce électronique » où chacun y va de son opinion. Si Marcel Dassault était vivant, il n’en croirait pas ses yeux, lui qui se plaisait chaque semaine à se faire l’écho du dit « Café du commerce » (revu et corrigé par ses soins) dans feu – Jours de France, revue hebdomadaire qui faisait le bonheur de milliers de français attendant, inquiets, la roulette de leur dentiste..

C’est amusant la première fois où j’ai lu un blog, c’est la première idée qui m’est venue. Et la seconde est que contrairement au Café du Commerce de M . Dassault, qui était unique dans tous les sens du terme, ils sont des millions de « Café de commerce » avec des consommateurs qui ont la bonne idée de publier leurs idées sous forme électronique. Et l’informaticien que je suis a tout de suite compris le changement. Avec des logiciels adaptés, il serait possible de capter ces opinions, les classer, les organiser et les analyser et tout ceci de façon complètement neutre. Non pas que je mette en doute la neutralité des sondages et autres questionnaires, simplement j’ai gardé en mémoire quelques résultats « retentissants » au premier desquels ceux de l’élection présidentielle de 2002.

Cette idée a pris un tournant décisif en lisant La Tribune en octobre 2006, notamment un article dont le titre était « Observer plutôt qu’interroger » écrit par un certain Monsieur François Laurent. Et comme l’activité de ma société est précisément de fabriquer des logiciels de veille et d’Intelligence économique, même avec un nom aussi passe-partout, je l’ai retrouvé et de fil en aiguille, cette idée a fait son chemin.

Aujourd’hui, nos logiciels sont utilisés pour analyser l’opinion des bloggeurs pour des instituts, des agences ou des annonceurs. Et le « Observer plutôt qu’interroger » est devenu “ Listening instead of Asking: How blogs can provide a new way to better understand market trends”, le titre de l’article que nous présenterons au prochain congrès de l’ESOMAR (www.esomar.org), le 13 novembre.

Et puis, je le reconnais : à force de lire le blog de François (www.marketingisdead.com), souvent plein d’humour, et d’Observer celui des autres, il fallait bien que je m’y mette. Alors je blogue et nous Observons.

Alain Beauvieux